mercredi 13 décembre 2006

NORBERT ZONGO


Pouvons-nous demander aux assassins et à leurs complices de nous trouver ceux qui ont commis l’holocauste du 13 décembre 1998 ? La justice dit qu’elle n’a pas trouvé les assassins et les commanditaires du drame de Sapouy comme si elle avait cherché où elle pouvait trouver. Plusieurs fois, les Burkinabè se sont laissés embobiner par cette phrase chère au régime Compaoré « la justice suit son cours ». Pour le dossier Zongo, les chiffres sont écoeurants : 26 millions de F cfa, du matériel informatique, un non-lieu pour le seul inculpé après 7 ans d’enquête du juge Wenceslas Ilboudo. Comme pour emprunter encore une des phrases de l’ancien ministre de la justice, Yarga Larba sur l’assassinat de Oumarou Clément Ouédraogo : « l’enquête a été infructueuse ». Pour enfin dire que les juges ne trouvent jamais rien dans ce pays. Mais des sales histoires à faire de la justice leur kleenex il y en a plein.François Compaoré sauvé par Me Olivier SurDavid Ouédraogo est le chauffeur de Paul François Compaoré, frère cadet du Président Blaise Compaoré. Il est conduit au Conseil de l’Entente après que le petit président et sa femme aient constaté le vol d’argent (35 millions fcfa) afin d’y recevoir une correction. Notons que tous les employés dans la maison de François Compaoré connaîtront le même sort. Dans ce lieu tristement célèbre, l’Adjudant Kafando et autres tortionnaires vont faire subir à David Ouédraogo et à ses camarades une des pires formes de torture jamais vue à cette époque au Burkina. En effet, ils ont été grillés comme des poulets rôtis jusqu’à ce que David Ouédraogo succombe de ses grandes brûlures un certain jour du mois de janvier 1998. Le journaliste Norbert Zongo qui a eu vent du problème a commencé à le traiter sous le dossier « Le meurtre du Conseil ». C’est ainsi qu’avec le soutien des uns et des autres, les ayants droit ont porté plainte. Une convocation à inculpé est délivrée par le Juge Alexis Kambiré du Cabinet d’instruction n°4 du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou. L’Huissier chargé de remettre la convocation a échoué par deux fois devant le Palais de la Présidence. François Compaoré était toujours absent et personne n’a jamais voulu prendre la convocation pour lui. A la fin, le juge Kambiré a fini par dresser un procès-verbal d’impuissance à remettre la convocation à l’inculpé. La pression de la rue suite à l’assassinat de Norbert Zongo devenait plus forte avec les écrits de L’Indépendant. Le Procureur du Faso de l’époque Dramane Yaméogo retire le dossier des mains du juge Kambiré et le ré-attribue à Madame Jacqueline Kaboré du Cabinet d’Instruction n°5, le 18 janvier 1999. Madame le juge arrange le même jour, une entrevue avec François Compaoré après 13 h. Depuis ce jour, il a été inculpé pour « meurtre et recel de cadavre » mais n’a jamais fait un tour à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Dès cet instant, une bataille judiciaire va voir le jour. Les avocats de François Compaoré ont formulé un recours en annulation de l’inculpation auprès de la Cour d’Appel de Ouagadougou. Quelques mois après, le recours a été examiné. La défense de François Compaoré est renforcée par la présence de Maître Olivier Sur venu de France pour la circonstance. Ils défendront leur client sur la base de l’absence de partie civile dans l’affaire David Ouédraogo. Comme d’habitude, les juges de la Cour ont trouvé qu’ils étaient incompétents pour statuer sur cette affaire. Elle a donc été renvoyée devant le tribunal militaire. Entre la Cour d’appel et ledit tribunal, le nom du petit frère du président Compaoré a disparu du dossier David Ouédraogo. Au jugement de cette affaire en juillet 1999, Paul François Compaoré était entendu comme un simple témoin devant le tribunal militaire de Ouagadougou. Nous avons retracé cette histoire pour montrer que la justice burkinabè s’est spécialisée dans ce genre de coups fourrés.Les affaires Thomas Sankara et Oumarou Clément OuédraogoLe président Thomas Sankara a été tué lors d’un coup d’Etat organisé par son « frère et compagnon d’armes » le capitaine Blaise Compaoré jusqu’alors numéro deux du Conseil National de la Révolution (CNR). La veuve Sankara et ses fils ont déposé une plainte contre Monsieur X pour assassinat de Thomas Sankara. A l’examen de la plainte, une affaire d’une caution de 5 000 Fcfa qui n’a pas été versée par les ayants droit a été avancée pour bloquer le dossier, sans oublier l’éternelle incompétence des juges à statuer sur la question. Mais a-t-on besoin de se remuer les méninges pour savoir qui a tué Thomas Sankara ? Ceux qui l’ont tué pour prendre le pouvoir sont toujours là. Au président Compaoré lors de sa campagne présidentielle à Yako de se vanter qu’il était le vice-président à l’époque. Pour l’affaire Oumarou Clément Ouédraogo, une commission d’enquête a été mise en place mais n’avait abouti à rien. Pourtant, il a été tué à la grenade au feu de l’Hôtel Indépendance. Après l’attentat, des militaires avaient encerclé le lieu. Gisant dans le sang et toujours vivant, ils ont laissé le Professeur Oumarou Clément Ouédraogo mourir sans le moindre secours. Qui avait intérêt qu’il meurt après son départ du Front Populaire dont il était le n°2 ? Mais à notre grande surprise lors des assises criminelles de l’année dernière, la justice lui a trouvé son assassin du nom de Ouattara qui a été relâché pour insuffisance de preuves. Mais avec le temps, tous les burkinabè connaissent les exécutants de cet assassinat.Le non-lieu dans l’affaire Marcel KafandoLe non-lieu de Marcel Kafando dans l’affaire Norbert zongo n’est donc pas une surprise si nous suivons la logique du régime Compaoré. Dès le départ, on savait que le régime ne ferait pas la lumière sur l’affaire Norbert Zongo. Mais avec le sursaut national pour celle-ci, on avait espoir que la pression pouvait permettre d’atteindre les voeux des épris de justice. Mais dès la publication des résultats de la Commission d’Enquête Indépendante (CEI), le régime de Blaise Compaoré a dit et répété que ce rapport n’était qu’un rapport administratif. De ce fait, le juge d’instruction n’était pas tenu de le prendre en compte parce qu’il disposait d’assez de moyens pour mener sa propre enquête. Pourtant, le juge Wenceslas Ilboudo ne pouvait même pas avoir accès au Conseil de l’Entente. Mais il parvient néanmoins à inculper l’Adjudant Marcel Kafando le 2 février 2001. C’est maintenant que nous apprenons que c’est sur la base de son emploi de temps flou et le témoignage de Jean Racine Yaméogo devant la CEI et devant le juge. Tout le monde avait applaudi en son temps parce que la piste de la garde présidentielle était devenue plus claire. Ce n’était qu’une farce. Nous ne savons pas quel était le "deal" qu’ils ont passé avec Marcel Kafando pour l’inculper. Mais nous savons au moins qu’au moment de cette inculpation le gouvernement préparait la Journée nationale de Pardon (JNP) pour le 30 mars 2001. Il fallait alors un geste fort pour convaincre le Collectif contre l’impunité et la famille Zongo à adhérer à l’idée. Le refus a été cinglant. Mais après cette journée, la tension a baissé. L’affaire Norbert Zongo s’est résumée depuis lors à un recueillement au cimetière suivi d’une marche et d’un meeting à la Place de la Nation chaque 13 décembre. Le dossier en justice quant à lui suivait son cours et la justice travaillait dans la sérénité. Le résultat c’est ce que nous connaissons depuis le 18 juillet. Ceux qui disent être surpris ont oublié la nature du régime et de sa justice. Au Burkina, on ne trouve pas les assassins, mais souvent ils meurent mystérieusement.


Ma promesse elle est faite et je vais la tenir!


Compaoré lui consacre ses effort à la politique internationale.c'est bien mais il ne seme que de la merde ici et la mauvaise merde, celle du cochon;moi j'aime pas la merde c'est pour ça que je vais l'emmerder.lol. Il n'est pas normal de voir dans ce pays des cousines du chef de l'Etat se balader à bord des véhicules de l'Etat, ça Norbert la toujours dit mais ça continu. Il n'est pas honnete de voir ici dans ce pays des ministres comme Djibril Bassolé proner le non respect de la loi, ce pédé de Bassolé va me voir. Quand au drogués comme Boureima Badini et autres je vais rien dire pour l'instant.

Une Assemblée nationale impuissante, des dépenses publiques incontrôlables, une justice arbitraire, des élus locaux omnipotents et cumulards, des gouvernements autistes, une diplomatie opaque : les citoyens se sentent trahis. Vieilles vaches sacrées, nos institutions paraissent inamovibles. Ce sont elles pourtant qui fabriquent ce dégoût croissant de la vie politique, démoralisent les électeurs et détruisent à petit feu la confiance dans la démocratie. Au sommet de la pyramide, la nature même du pouvoir présidentiel favorise l'inertie, l'irresponsabilité et surtout l'impunité.

Oui je l'affirme haut et fort car à la veille de l'anniverssaire du décè de notre compatriote Zongo, on voi des medailles décernées à certaines personnes impliquées dans son assassinat, C'est comme si c'était une recompense qu'on offrait à Kanazoé, le richisme burkinabé qui est impliquer serieusement dans ce meurtre.

C'est pour ça que je vous ais répris ce article d'un journal de la place.