mercredi 13 décembre 2006

NORBERT ZONGO


Pouvons-nous demander aux assassins et à leurs complices de nous trouver ceux qui ont commis l’holocauste du 13 décembre 1998 ? La justice dit qu’elle n’a pas trouvé les assassins et les commanditaires du drame de Sapouy comme si elle avait cherché où elle pouvait trouver. Plusieurs fois, les Burkinabè se sont laissés embobiner par cette phrase chère au régime Compaoré « la justice suit son cours ». Pour le dossier Zongo, les chiffres sont écoeurants : 26 millions de F cfa, du matériel informatique, un non-lieu pour le seul inculpé après 7 ans d’enquête du juge Wenceslas Ilboudo. Comme pour emprunter encore une des phrases de l’ancien ministre de la justice, Yarga Larba sur l’assassinat de Oumarou Clément Ouédraogo : « l’enquête a été infructueuse ». Pour enfin dire que les juges ne trouvent jamais rien dans ce pays. Mais des sales histoires à faire de la justice leur kleenex il y en a plein.François Compaoré sauvé par Me Olivier SurDavid Ouédraogo est le chauffeur de Paul François Compaoré, frère cadet du Président Blaise Compaoré. Il est conduit au Conseil de l’Entente après que le petit président et sa femme aient constaté le vol d’argent (35 millions fcfa) afin d’y recevoir une correction. Notons que tous les employés dans la maison de François Compaoré connaîtront le même sort. Dans ce lieu tristement célèbre, l’Adjudant Kafando et autres tortionnaires vont faire subir à David Ouédraogo et à ses camarades une des pires formes de torture jamais vue à cette époque au Burkina. En effet, ils ont été grillés comme des poulets rôtis jusqu’à ce que David Ouédraogo succombe de ses grandes brûlures un certain jour du mois de janvier 1998. Le journaliste Norbert Zongo qui a eu vent du problème a commencé à le traiter sous le dossier « Le meurtre du Conseil ». C’est ainsi qu’avec le soutien des uns et des autres, les ayants droit ont porté plainte. Une convocation à inculpé est délivrée par le Juge Alexis Kambiré du Cabinet d’instruction n°4 du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou. L’Huissier chargé de remettre la convocation a échoué par deux fois devant le Palais de la Présidence. François Compaoré était toujours absent et personne n’a jamais voulu prendre la convocation pour lui. A la fin, le juge Kambiré a fini par dresser un procès-verbal d’impuissance à remettre la convocation à l’inculpé. La pression de la rue suite à l’assassinat de Norbert Zongo devenait plus forte avec les écrits de L’Indépendant. Le Procureur du Faso de l’époque Dramane Yaméogo retire le dossier des mains du juge Kambiré et le ré-attribue à Madame Jacqueline Kaboré du Cabinet d’Instruction n°5, le 18 janvier 1999. Madame le juge arrange le même jour, une entrevue avec François Compaoré après 13 h. Depuis ce jour, il a été inculpé pour « meurtre et recel de cadavre » mais n’a jamais fait un tour à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Dès cet instant, une bataille judiciaire va voir le jour. Les avocats de François Compaoré ont formulé un recours en annulation de l’inculpation auprès de la Cour d’Appel de Ouagadougou. Quelques mois après, le recours a été examiné. La défense de François Compaoré est renforcée par la présence de Maître Olivier Sur venu de France pour la circonstance. Ils défendront leur client sur la base de l’absence de partie civile dans l’affaire David Ouédraogo. Comme d’habitude, les juges de la Cour ont trouvé qu’ils étaient incompétents pour statuer sur cette affaire. Elle a donc été renvoyée devant le tribunal militaire. Entre la Cour d’appel et ledit tribunal, le nom du petit frère du président Compaoré a disparu du dossier David Ouédraogo. Au jugement de cette affaire en juillet 1999, Paul François Compaoré était entendu comme un simple témoin devant le tribunal militaire de Ouagadougou. Nous avons retracé cette histoire pour montrer que la justice burkinabè s’est spécialisée dans ce genre de coups fourrés.Les affaires Thomas Sankara et Oumarou Clément OuédraogoLe président Thomas Sankara a été tué lors d’un coup d’Etat organisé par son « frère et compagnon d’armes » le capitaine Blaise Compaoré jusqu’alors numéro deux du Conseil National de la Révolution (CNR). La veuve Sankara et ses fils ont déposé une plainte contre Monsieur X pour assassinat de Thomas Sankara. A l’examen de la plainte, une affaire d’une caution de 5 000 Fcfa qui n’a pas été versée par les ayants droit a été avancée pour bloquer le dossier, sans oublier l’éternelle incompétence des juges à statuer sur la question. Mais a-t-on besoin de se remuer les méninges pour savoir qui a tué Thomas Sankara ? Ceux qui l’ont tué pour prendre le pouvoir sont toujours là. Au président Compaoré lors de sa campagne présidentielle à Yako de se vanter qu’il était le vice-président à l’époque. Pour l’affaire Oumarou Clément Ouédraogo, une commission d’enquête a été mise en place mais n’avait abouti à rien. Pourtant, il a été tué à la grenade au feu de l’Hôtel Indépendance. Après l’attentat, des militaires avaient encerclé le lieu. Gisant dans le sang et toujours vivant, ils ont laissé le Professeur Oumarou Clément Ouédraogo mourir sans le moindre secours. Qui avait intérêt qu’il meurt après son départ du Front Populaire dont il était le n°2 ? Mais à notre grande surprise lors des assises criminelles de l’année dernière, la justice lui a trouvé son assassin du nom de Ouattara qui a été relâché pour insuffisance de preuves. Mais avec le temps, tous les burkinabè connaissent les exécutants de cet assassinat.Le non-lieu dans l’affaire Marcel KafandoLe non-lieu de Marcel Kafando dans l’affaire Norbert zongo n’est donc pas une surprise si nous suivons la logique du régime Compaoré. Dès le départ, on savait que le régime ne ferait pas la lumière sur l’affaire Norbert Zongo. Mais avec le sursaut national pour celle-ci, on avait espoir que la pression pouvait permettre d’atteindre les voeux des épris de justice. Mais dès la publication des résultats de la Commission d’Enquête Indépendante (CEI), le régime de Blaise Compaoré a dit et répété que ce rapport n’était qu’un rapport administratif. De ce fait, le juge d’instruction n’était pas tenu de le prendre en compte parce qu’il disposait d’assez de moyens pour mener sa propre enquête. Pourtant, le juge Wenceslas Ilboudo ne pouvait même pas avoir accès au Conseil de l’Entente. Mais il parvient néanmoins à inculper l’Adjudant Marcel Kafando le 2 février 2001. C’est maintenant que nous apprenons que c’est sur la base de son emploi de temps flou et le témoignage de Jean Racine Yaméogo devant la CEI et devant le juge. Tout le monde avait applaudi en son temps parce que la piste de la garde présidentielle était devenue plus claire. Ce n’était qu’une farce. Nous ne savons pas quel était le "deal" qu’ils ont passé avec Marcel Kafando pour l’inculper. Mais nous savons au moins qu’au moment de cette inculpation le gouvernement préparait la Journée nationale de Pardon (JNP) pour le 30 mars 2001. Il fallait alors un geste fort pour convaincre le Collectif contre l’impunité et la famille Zongo à adhérer à l’idée. Le refus a été cinglant. Mais après cette journée, la tension a baissé. L’affaire Norbert Zongo s’est résumée depuis lors à un recueillement au cimetière suivi d’une marche et d’un meeting à la Place de la Nation chaque 13 décembre. Le dossier en justice quant à lui suivait son cours et la justice travaillait dans la sérénité. Le résultat c’est ce que nous connaissons depuis le 18 juillet. Ceux qui disent être surpris ont oublié la nature du régime et de sa justice. Au Burkina, on ne trouve pas les assassins, mais souvent ils meurent mystérieusement.


Ma promesse elle est faite et je vais la tenir!


Compaoré lui consacre ses effort à la politique internationale.c'est bien mais il ne seme que de la merde ici et la mauvaise merde, celle du cochon;moi j'aime pas la merde c'est pour ça que je vais l'emmerder.lol. Il n'est pas normal de voir dans ce pays des cousines du chef de l'Etat se balader à bord des véhicules de l'Etat, ça Norbert la toujours dit mais ça continu. Il n'est pas honnete de voir ici dans ce pays des ministres comme Djibril Bassolé proner le non respect de la loi, ce pédé de Bassolé va me voir. Quand au drogués comme Boureima Badini et autres je vais rien dire pour l'instant.

Une Assemblée nationale impuissante, des dépenses publiques incontrôlables, une justice arbitraire, des élus locaux omnipotents et cumulards, des gouvernements autistes, une diplomatie opaque : les citoyens se sentent trahis. Vieilles vaches sacrées, nos institutions paraissent inamovibles. Ce sont elles pourtant qui fabriquent ce dégoût croissant de la vie politique, démoralisent les électeurs et détruisent à petit feu la confiance dans la démocratie. Au sommet de la pyramide, la nature même du pouvoir présidentiel favorise l'inertie, l'irresponsabilité et surtout l'impunité.

Oui je l'affirme haut et fort car à la veille de l'anniverssaire du décè de notre compatriote Zongo, on voi des medailles décernées à certaines personnes impliquées dans son assassinat, C'est comme si c'était une recompense qu'on offrait à Kanazoé, le richisme burkinabé qui est impliquer serieusement dans ce meurtre.

C'est pour ça que je vous ais répris ce article d'un journal de la place.


lundi 11 décembre 2006

Le ministre pédé (Alain Yoda de la santé)

Pendant que l'autre fou, c'est à dire Alain Yoda (ministre de la santé) etait en train de mentir sur la chaine national, Blaise lui il a d'autres preaucupations et pour cela je vous fais lire ce vieux article d'un jour nal de la place:
En comprenant qui est Compaoré j'ai envie de dire comme mon cher Xould Y: je serrais ravi de voir les Americains un jour venir Irakiser le Burkina!!lol.


Seize partis politiques de l'opposition viennent de faire la déclaration suivante sur la situation nationale. Un véritable pamphlet qui passe en revue tous les aspects de la vie nationale et fustige le régime en place. Au moment où la mission onusienne d’enquête sur les exactions consécutives à la crise ivoirienne terminait son séjour au Burkina Faso, la République de Mauritanie accusait notre pays d’héberger, et d’armer un groupe de Mauritaniens responsable d’une tentative de déstabilisation du régime du Président Ould Taya. Le pouvoir Compaoré a beau crier son innocence sur les toits, personne, ici comme à l’extérieur, ne peut le croire seulement sur parole. Car trop de précédents ont enseigné l’opinion nationale et sous-régionale sur la nature réelle du régime de Blaise Compaoré dans ce domaine. C’était hier au Liberia, après qu’il ait catégoriquement nié toute implication dans ce conflit sanglant, Blaise Compaoré finissait par reconnaître le soutien massif et permanent qu’il avait apporté à Charles Taylor. En Angola et en Sierra Leone, des accusations graves ont encore été portées sur l’implication du régime de Blaise Compaoré aux cotés de Jonas Savimbi et de Fodé Sankoh : le régime burkinabé ne nie pas. Pendant que la lumière est loin d’être faite sur ces cas, voilà que le 19 septembre 2002, un coup d’Etat manqué entraînait une guerre toute aussi sanglante en Côte d’Ivoire voisine. Mis en cause, le régime de Blaise Compaoré niait de nouveau toute implication jusqu’à ce que l’un des cerveaux du coup, le Sergent-chef Ibrahim Coulibaly dit IB, depuis Paris où il avait été exfiltré à partir de Ouagadougou, affirme que la rébellion avait bel et bien été préparée à partir de notre pays. Ici aussi, aucun démenti crédible ne viendra contredire ces accusations graves, jusqu’à ce que la communauté internationale elle-même amène Blaise Compaoré à assumer publiquement le rôle de parrain qu’il a joué pour les rebelles ivoiriens. Cette n-ième accusation de la Mauritanie, si elle est avérée, est grave de conséquence pour les citoyens burkinabé qui paient en ce moment même un lourd tribut en Côte d’Ivoire. 2Putschistes indécrottables2 Malgré une activité diplomatique intense, destinée à redorer son blason au plan international, Blaise Compaoré vient ainsi, par ces accusations persistantes de Nouakchott, d’être rattrapé par ses nombreuses aventures déstabilisatrices en Afrique : Liberia, Sierra Leone, Angola, Togo, Cameroun, Guinée, Côte d’Ivoire et aujourd’hui Mauritanie et quoi encore ? Si autant « on ne prête qu’aux riches » il faut avouer qu’autant « on n’accuse que les putschistes » ! Cette image malheureuse que renvoie notre pays ne fait pas la fierté des Burkinabé. Elle ne devrait pas non plus faire la fierté de ceux qui, de l’extérieur, s’évertuent à protéger et à maintenir aux affaires des putschistes indécrottables drapés du manteau de « démocrates ». Elle illustre l’incapacité du pouvoir de la IVe République qui cherche à dissimuler les vrais problèmes internes du peuple, confronté à une misère croissante du fait de la démission de l’Etat de ses responsabilités constitutionnelles en matière d’emploi, d’éducation et de santé. C’est pourquoi les partis politiques signataires réitèrent leur appel à la communauté internationale, à l’Organisation des Nations Unies, à l’Union Européenne et à l’Union Africaine pour la constitution d’une commission d’enquête internationale sur les ingérences extérieures et les crimes impunis du régime de Blaise Compaoré. Ils appellent tous les démocrates et patriotes, la Société civile à soutenir cette exigences afin de situer notre peuple sur les responsabilités de ses dirigeants dans les malheurs qui frappent régulièrement les peuples de la sous-région et se répercutent sur les ressortissants Burkinabé. C’est donc dans ce contexte sous-régional où nos autorités sont montrées du doigt que notre pays accueille le sommet de l’Union Africaine sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté et s’apprête à accueillir en novembre prochain l’autre sommet de la Francophonie. Voilà donc un pouvoir qui, incapable d’assurer le minimum pour son peuple, ne manque cependant jamais ni de génie, ni d’occasion pour « vendre » l’image d’un pays permanemment classé avant dernier de la planète, parmi les plus pauvres. Tout en saluant ici l’initiative de l’Union Africaine d’accepter parrainer une telle rencontre, les partis de l’opposition burkinabé tiennent à relever l’exigence de résultat pour les peuples africains qui doit entourer de telles rencontres. En effet, le bilan du régime Compaoré en matière d’emploi est catastrophique. Et cela explique qu’il croit que la tenue, à grands frais à Ouagadougou, d’une telle rencontre, l’aidera à trouver la solution aux graves problèmes de chômage et de pauvreté que connaît le Burkina Faso. En réalité, Monsieur Blaise Compaoré escompte plus sûrement de cette rencontre, avec les couleurs, les fastes et les déclarations ronflantes d’auto congratulations propres aux rassemblements africains, des bénéfices médiatiques et politiques pour sa prochaine candidature aux élections de 2005. 2La pauvreté ne cesse de croître2 En effet, le chômage, en particulier celui qui frappe la jeunesse, s’est durablement installé au Burkina Faso. Il s’est en particulier aggravé à partir de 1991, avec l’instauration des PAS. Et en 17 années de pouvoir continu, Blaise Compaoré ne lui a apporté aucune solution significative. Bien au contraire, la pauvreté qui en est un corollaire, ne cesse de croître dans ce pays, faisant ainsi passer le nombre de Burkinabé qui vivent en dessous du seuil de pauvreté de 44 % en 1994 à près de 47% en 2002. Le régime Compaoré sait pertinemment que cette pauvreté croissante de la population burkinabé, qui est doublée d’un enrichissement fulgurant d’une minorité proche des cercles du pouvoir, est le résultat d’une expansion jamais égalée dans ce pays de la corruption, des trafics en tous genres, de la fraude et de l’évasion fiscale, des détournements de deniers publics, tant au niveau central de l’Etat que des établissements publics et des projets de développement. C’est donc là qu’il faut chercher les solutions internes au manque d’emploi et à la pauvreté, avant d’en espérer des grandes rencontres internationales. Malheureusement, Monsieur Compaoré ne peut plus rien apporter à la lutte de son peuple contre la pauvreté et pour sa survie. En panne d’idées et englué dans un système mafieux qu’il a lui-même mis en place pour se maintenir au pouvoir, il semble sûrement avoir atteint sa limite d’incompétence. Une illustration parfaite de cet état de choses nous en a été donnée le 5 août dernier, jour anniversaire de l’indépendance de notre pays, lorsque notre Président a accepté enfin de faire face à la presse pour répondre aux préoccupations des Burkinabé. Sur la forme en effet, et comme l’a reconnu la majeure partie de la presse indépendante, c’était, plutôt décevant pour un président au pouvoir depuis 17 ans. Quant au fond, il faut avouer qu’en dehors du fait que le Président Compaoré a définitivement situé les Burkinabé sur sa prochaine candidature illégitime et anti-constitutionnelle en 2005, aucun des problèmes sous lesquels ploie le peuple burkinabé n’aura été ni objectivement, ni sérieusement abordé pour laisser entrevoir un début de solution. De l’état de pauvreté grandissant de la population ? Pour Blaise Compaoré, le Burkina progresse tout de même et la croissance est une réalité ; De la corruption qui a atteint les sommets dans notre pays passé désormais aux premières loges du palmarès sous-régional ? Ce n’est qu’un phénomène mondial dont le Burkina n’a pas le monopole. Du règne de l’impunité pour les crimes et délits économiques ? Pour Blaise Compaoré les dossiers avancent (sic) ! Des dossiers de crimes de sang qui sont pendants devant les tribunaux dont certains depuis près de vingt ans ? Pour le Président des Burkinabé, il faut donner surtout les moyens aux juges d’instruction pour…(les enterrer plus sûrement !). De la décentralisation en panne pour raison de calculs politiciens et électoralistes du pouvoir ? On progresse plutôt vers les étapes supérieures ! 2Complexe de supériorité militaire2 L’interview du Président Compaoré, au-delà de l’insouciance et de la légèreté avec laquelle il traite les questions essentielles de ce pays, a révélé une fois de plus l’essence militaire et militariste d’un pouvoir pourtant « converti » à la démocratie depuis bientôt 15 ans. Autrement, comment comprendre que le premier magistrat d’une République, à la suite de son Ministre en charge de la sécurité, traite de fait divers banal le fait qu’un officier supérieur de l’armée donne une gifle à un agent de police en uniforme et en mission officielle commandée par sa hiérarchie ? Il suffit de rappeler que Monsieur Blaise Compaoré est et demeure, comme son Ministre de la Sécurité, un officier de l’armée. Il faut aussi rappeler que sous ce régime, la sécurité des Institutions républicaines est confiée à un corps d’armée, le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) et non aux forces de sécurité républicaines. Il convient enfin de garder à l’esprit que c’est sous ce régime qu’on a le plus cultivé et entretenu ce complexe de supériorité du militaire vis-à-vis des autres corps de défense para-militaires, et de ces derniers aussi vis-à-vis des citoyens civils, au point que les bastonnades et autres brimades quotidiennes des plus forts sur les plus faibles, même drapés des attributs de la République, sont assimilées ni plus ni moins par le Président de cette même République à des rixes de cabarets. Non ! Il faut mettre un terme à cette permissivité des valeurs de la République, pour redonner à notre armée sa mission républicaine première de garante de la sécurité extérieure de notre pays. Que dire des assassinats successifs et prémédités de plus d’une dizaine d’éleveurs Peuls dans la région de l’Est de notre pays ? C’était les 29 et 30 juin 2004 à Baléré, ce hameau de culture du village de Bonkoa dans le Gourma. Ailleurs, le Chef de l’Etat, parce que garant de l’unité nationale, serait personnellement monté au créneau, non seulement pour rappeler ses concitoyens au respect et au renforcement des fondements de la Nation, mais surtout pour exiger que toute la lumière soit faite dans les plus brefs délais sur les circonstances de ces crimes, afin que les auteurs et les responsables soient traduits devant la Justice de la République. Dans cette République bananière du Burkina, à quoi avons-nous eu droit ? Au silence coupable du Chef de l’Etat et à quelques regrets de circonstance. Comment dans ces conditions pouvons-nous exiger des autres de respecter les droits élémentaires de nos concitoyens vivant dans leurs pays lorsque dans notre propre pays des Burkinabé sont massacrés par d’autres Burkinabé, simplement parce qu’ils sont Peuls ? Hier, c’était Sidéradougou, aujourd’hui c’est Baléré. C’est ainsi que naissent les génocides. C’est pourquoi les partis signataires de la présente fustigent l’irresponsabilité du pouvoir de la IVe République dans la gestion de cette grave crise et condamnent les fuites en avant du régime Compaoré visant à mettre ces tueries barbares sur le dos des manœuvres politiques. Ils dénoncent de façon générale la gestion par ce régime des rapports entre les groupes de populations ainsi que son refus d’appliquer, depuis 20 ans, la loi sur l’aménagement du territoire qui vise à « assurer un développement harmonieux de l’espace national par une meilleure répartition des populations et des activités économiques ». En 17 ans de pouvoir, le régime de Blaise Compaoré n’a apporté de solution significative et durable à aucun des problèmes auxquels est confronté le peuple : chômage, pauvreté, corruption, détournements de deniers publics, impunité, conflits ethniques, etc. C’est pourquoi les partis politiques signataires appellent tous les démocrates, tous ceux qui aiment ce pays, tous ceux qui veulent le progrès, la paix et l’unité du Burkina Faso à se mobiliser dans un large front patriotique pour réaliser l’alternance alternative et mettre fin au régime monarchisant de Blaise Compaoré, seule voie pour un Burkina libre et prospère.




En effet ce pédé d'Alain Yoda se moque du peuple en disant que Blaise est en train de s'activer pour pouvoir avoir les 30 milliard qui servirons à la construction d'un bon hopital à Ouagadougou, un hopital different de ce mouroir que le pétit ministre de la santé ne veut qu'on appel ainsi.
Au sujet de la chefferie traditionnelle il n'a pratiquement rien dit et il se donne de l'importance
lui qui est en quelque sorte.......................
Je ne vais rien vous dire car c'est sa vie privée et il en est conscient , je sais au moins qu'on s'etait deja croiser chez mademoiselle x alors que Monsieur l'enculé de ministre etait en jeans bien fourer, mais il a perdu et je ne dirrais pas qui a gagner car par ça il peut me decouvrir.
J'oubliais il a meme mon adresse IP. lol.

vendredi 8 décembre 2006

Le compatriote Arba Diallo

C'est avec indignation que j'ai apris que le gouverneur de la région du Sahel, en ompliciter avec les dinausores du CDP, les esclaves ou disons les griots du citoyen Compaoré on oser nous défier
en réfusant de réceptionner l'ambulance que nous offrais (le Burkina) notre compatriote Arba.
Tout ceci est née de la honte que a Arba a mis au CDP lors des municipale, en leur rétirant par la force des urnes le siege de maire dans la commue de Dori.
Les faits:

Il n’est pas facile d’aller à Dori par ces temps-ci. Les travaux de bitumage de la route Kaya-Dori ont rendu pénible le voyage. Les déviations mal faites n’offrent pas de sécurité. C’est ce trajet pénible que son Excellence Arba Diallo, Secrétaire exécutif de la Convention sur la lutte contre la Désertification a arpenté pour aller voir les siens. Il a profité de son séjour le dimanche 4 septembre dernier pour remettre une ambulance (deuxième du genre) d’une valeur de 12 millions de FCFA au Centre hospitalier régional de Dori . Cette dernière est accompagnée d’un lot de quarante cartons d’antibiotiques estimé à 10 millions de FCFA pour les quatre provinces de la région du Sahel. Ce don a pu être possible grâce à la Croix Rouge et à la Mairie de la Bavière en Allemagne. Pour le donateur Diallo « Son action vise à apporter d’autres efforts pour renforcer ceux déjà déployés par le gouvernement ». Malgré ce discours très conciliant, la cérémonie qui devait se tenir au gouvernorat du Sahel a finalement eu lieu à la Direction régionale de la santé. Les autorités gouvernorales n’ayant pas voulu réceptionner le don. Selon des informations, l’ambulance de son Excellence venait à point nommé parce que non seulement l’ambulance du CHR avait régulièrement des pannes mais aussi, les populations avaient eu des promesses de la part d’un autre natif lesquelles n’ont jusque-là jamais été tenues. Par conséquent, les adversaires de Arba Diallo n’ont pas voulu donner un écho plus grand à son geste. Heureusement la presse était là. Néanmoins, sauf le gouverneur, les autres autorités ont fini par assister à la cérémonie. Le dimanche matin à la medersa de Dori , le député Nassourou Dicko au cours d’une cérémonie a tenu à récompenser les huit équipes de football qui ont participé à son tournoi. Dans la même journée, en présence de son Excellence Diallo, les responsables du parti pour la démocratie et le socialisme (PDS) de la province du Séno ont animé un point de presse pour expliquer davantage aux journalistes leurs projets et leurs réalisations. Des interventions, il est ressorti que le PDS a le vent en poupe actuellement au Séno.

Nous avons ici des vagabons reunis, pour dire qu'ils forment un gouvernement.
Des voleurs, des assassins, des corompus, des irresponssables, des analphabete.
Ces gens peuvent t'il changer quelques chose dans un Etat?
Je vous répondrai par l'affirmatif car ils ont le pouvoir de changer la paix en haine entre les populations et en se permettant de manquer du respect aux hommes honnetes comme Arba.

mardi 5 décembre 2006

Le souvenir

Lorsque Dieu créa le monde et les Hommes, il leur enseigna l'amour, la solidarité, la paix, la tolérance, le respect mutuel, celui de la dignité humaine et l'égalité en droit entre les Hommes. Pour mettre en application la leçon du Bon Dieu, l'Homme créa, développa et entretint la haine, la violence, l'intolérance, la méchanceté, le bafouement de la dignité humaine, le racisme et toute forme de ségrégation. Cela eut pour conséquences des guerres fratricides et la remise en cause du devenir de l'humanité. Outre les guerres et les conflits qui séparent les hommes et détruisent les continents, la ségrégation raciale devint un vecteur de marginalisation et de dépendance de certains Etats vis-à-vis d'autres. La domination des Etats par d'autres donna alors naissance à des pays inconsidérés, éternellement humiliés et qui ne reçoivent des leçons que des ''Maîtres penseurs'' d'autres continents.
Quand le Capitaine Thomas Sankara prit le pouvoir d'Etat au Burkina Faso, en 1983, il se comporta comme un envoyé de Dieu pour rappeler le monde à l'ordre. C'est ainsi qu'il prêcha le respect et la considération mutuels entre les Etats, les communautés et les individus quelles que soient la race et la situation de fortune. Prenant la parole à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies (ONU) à New York, en 1984, il parla au nom des faibles et des pauvres. Il défendit la solidarité internationale avec une certaine énergie qu'il finit par inquiéter le monde entier, notamment dans les rangs des puissances dominatrices. Au moment où l'espoir renaissait surtout pour les Africains, le Président Thomas Sankara s'en alla précipitamment le 15 octobre 1987 par la force des choses. Il était assassiné par des éléments de l'Armée nationale, proches de son Ministre d'Etat, Ministre de la Justice, son ami, son plus que frère, deuxième personnalité du régime de l'époque : Blaise Compaoré, lui aussi Capitaine de l'Armée burkinabè.
19 ans après le choc mondial, on peut faire l'analyse suivante : Blaise Compaoré, en "bénéficiant" de l'assassinat de son ami Thomas Sankara pour prendre le pouvoir, a fait non seulement ''une mauvaise affaire'', mais aussi, a eu un mauvais départ. Pour développer cette analyse, citons le Naaba Kango, Chef de Sao : « (…) Il ne serait pas exagéré de penser et d'affirmer que la plupart des Africains, animistes, chrétiens, musulmans ou assimilés, sont restés attachés aux us et coutumes de nos terroirs. Tous croient, en des degrés divers, aux traditions ancestrales (…) ; l'éducation et la formation intellectuelle des Européens et le système dans lequel ont été moulées les élites africaines constituent de nos jours des obstacles à une bonne compréhension du monde noir… ». (In Journal Tradition et Modernité N° 01, Février 1996, journal que publiait le Larlé Naaba).
Pour ceux qui n'ont pas compris, dans un langage simple, le passage veut dire ceci : ''Nous les Africains qui sommes allés à l'école du Blanc, on se comporte comme des enfants. Nous croyons plus ou moins aux traditions de nos ancêtres mais nous ignorons jusqu'où nous ne devons pas aller. D'autres n'y croient même pas du tout parce que le Blanc leur a dit de croire à autre chose. Et cela constitue un obstacle car pour que celui qui n'y croyait pas du tout, puisse y croire, il faut qu'il vive lui-même le mystère. Et dans certains cas, ça peut être trop tard''. On ne peut donc mieux dire.
Malgré les flatteries du Blanc vis-à-vis de la culture du monde noir, le sacré africain demeure un fait indéniable. Et c'est cette attitude africaine qui a manqué à Blaise Compaoré. Les relations humaines qui existaient entre Thomas Sankara et Blaise Compaoré d'une part et entre les deux familles d'autre part, avaient un caractère sacré. Le totem ou le tabou était la trahison. Malheureusement « le système dans lequel ont été moulées les élites africaines constituent de nos jours des obstacles à une bonne compréhension du monde noir ». Mais Blaise n'avait peut-être pas compris. C'est pourquoi sa faute a été grave, gravissime même. Après la première faute grave marquée par l'assassinat du Président Sankara, une autre faute de même degré allait être commise : l'interdiction d'une messe de requiem à la mémoire de Thomas Sankara, messe demandée par son père à l'église Jean XXIII du Collège de la Salle de la ville de Ouagadougou. Le vieux Sankara le rappelait régulièrement.
Le 10 janvier 1988, date de clôture des « assises nationales sur le bilan des quatre premières années de la Révolution », la déviation du régime Compaoré prit des proportions inquiétantes du point de vue de la vision africaine. En effet, en réaffirmant que le mouvement du 15 octobre 1987 était salutaire et que la Révolution s'était débarrassée des opportunistes et éléments dégénérés (c'est-à-dire Thomas Sankara et ses proches morts ou vivants), la Révolution rectifiée était à la recherche de ses marques. Blaise Compaoré serait sorti d'une caserne pour faire assassiner Thomas Sankara, la compréhension de l'affaire serait autre. Mais on ne se moque pas du cadavre de quelqu'un avec qui on a presque partagé le même sang. Une autre faute grave (je ne parle pas d'erreurs) que commet chaque année le régime de Blaise Compaoré, c'est cette commémoration séparée de la journée du 15 octobre. Si pour la famille Sankara et les Sankaristes, le 15 octobre est un jour de deuil, la même date est pour le camp de Blaise Compaoré un jour de joie, de ''Djandjoba'', de ''jiglibiti'', le tout dans un comportement ''Yilé Yilé'' à la Pierettte Adam's. Mais que s'est-il passé vraiment pour que Blaise Compaoré en vient à être subitement méchant avec son ami Thomas et par conséquent avec la famille Sankara ? La réponse demeure difficile à trouver. Seules les rumeurs ont pu apporter des explications ou des tentatives d'explications sur ce qui pourrait en être la cause.
La première rumeur avait donné une piste togolaise. C'était le Président Eyadéma (le père et non le fils) du Togo qui aurait commandé la tête de Thomas Sankara avec Blaise Compaoré. Après ''l'abattage'', Thomas aurait été enterré sans tête ; la tête ayant été envoyée au commanditaire togolais. Cette version, nous l'avons entendue, mais très difficile à prouver. La deuxième rumeur vient d'Abidjan. Le Président Houphouët Boigny aurait donné beaucoup d'argent à Blaise Compaoré auxquels s'ajoute une femme, en échange de la disparition physique du Président Thomas Sankara. Un journaliste d'une presse étrangère avait posé une question à Blaise Compaoré sur cette rumeur à l'occasion d'une interview. Et le Président du Front populaire avait répondu : « je ne savais pas que Houphouët avait des femmes à distribuer ». Et pourtant, sans minimiser la piste togolaise, celle de la Côte d'Ivoire paraît plus plausible.
En effet, Blaise Compaoré aurait pu se marier à une fille du quartier Dapoya de la ville de Ouagadougou. En ce temps là, cette fille dérangeait sérieusement les cheveux du Capitaine Compaoré. Et Blaise voulait faire d'elle son épouse ; la femme du foyer comme on l'entend dire. Il alla se confier à son Papa, le Vieux Joseph Sankara, père du Président Thomas Sankara. En Afrique, c'est un grand honneur pour un père d'entendre son fils lui demander de lui trouver une femme. De même, le plus grand cadeau qu'un père pouvait offrir à son fils, c'était de lui ''donner'' une femme. C'est ce que les programmes de financement et les projets financés appellent aujourd'hui les mariages forcés. Joseph Sankara se sentit donc très honoré par son fils Blaise. Il s'engagea à fond. Feu Joseph Sankara était un homme connu et respecté. Il était difficile de ne pas donner une suite favorable à une requête formulée par lui.
La famille de la jeune fille accéda alors à la sollicitation et ne trouva pas d'inconvénients à ce que leur fille se marie à un fils de Joseph Sankara. Dans un langage vulgaire, on dira que les choses furent donc calées. Il appartenait à Blaise de choisir sa période pour le mariage traditionnel et peut-être plus tard (si ce n'est pas dans le même temps) le mariage reconnu selon l'enseignement de l'école du Blanc. Les choses allaient donc bon train jusqu'au jour où tout à coup patatras ! Blaise Compaoré est de retour d'Abidjan. Il vient voir son papa Joseph Sankara et lui demande de laisser tomber l'affaire de la fille de Dapoya. A la question de Joseph Sankara de savoir pourquoi, Blaise répond : « J'ai été à Abidjan et là-bas j'ai trouvé une autre fille et c'est avec elle que je vais me marier ». Joseph Sankara fait comprendre à son fils qu'il s'agit là d'une grande honte qu'il veut le faire supporter et qu'il lui demande de revenir à de meilleurs sentiments. Blaise tente aussi de convaincre son papa qu'il lui sera difficile de laisser tomber cette fille avec qui, il a fait connaissance à Abidjan. Là, le Vieux Sankara, dans sa sagesse légendaire se calme. Il demande à son fils Blaise de lui dire avec franchise les mobiles profonds de ce changement d'avis. Blaise va répondre, retenez vos souffles et écoutez le : « Papa, c'est une fille qui sait faire du tô ». Feu Joseph Sankara m'a dit que ce jour là, il faillit devenir fou. Quelques jours après, pendant que le Vieux Sankara était moralement touché au regard de ses engagements vis-à-vis de la famille de la fille de Dapoya, Blaise Compaoré débouche dans la cour accompagné d'une fille de teint clair, à la démarche rassurante et rassurée. Il dit à son Papa : « Papa, c'est la fille dont je vous avais parlée. Elle s'appelle Chantal ». Vous avez compris. C'est celle là qui sait faire du tô. Blaise Compaoré, en tant que Ministre à l'époque, avait pris l'avion pour aller chercher une femme en Côte d'Ivoire au seul motif qu'elle sait faire du tô. On ne doit pas s'étonner aujourd'hui de savoir que le Président du Faso aime ceux qui gaspillent les ressources publiques. Ce jour là, Joseph Sankara joua l'hypocrisie. Il dit : « Soyez la bienvenue ma fille, c'est très bien ». Si les débuts ont été difficiles à gérer, le Vieux Sankara finit par remettre tout à l'esprit de jeunesse et à l'amour qui a sa raison que la raison ignore. Et il continua avec son Blaise. Il faut causer avec le Vieux Sankara pour savoir qu'il aimait vraiment Blaise. Et quand il vous disait « je ne sais pas pourquoi Blaise m'a fait ça », on le sentait perdu. Il mettait un long temps avant de se ressaisir et de continuer à parler. Répétons donc encore : « Le système dans lequel ont été moulées les élites africaines constituent de nos jours des obstacles à une bonne compréhension du monde noir ».
Si Blaise Compaoré avait effectivement une bonne compréhension du monde noire, le 15 octobre, même s'il devait arriver, ne serait pas venu de lui. La raison de cette tragédie est trop profonde et trop secret. Il est difficile de croire que c'est parce que Chantal sait faire du tô que Blaise était prêt à mettre la honte à son Papa.
En outre, à considérer la course à l'argent et à l'enrichissement actuel de ce régime, on est encore tenté de croire que l'argent a aussi joué un rôle prépondérant dans l'assassinat du Président du Conseil national de la Révolution. Ce pouvoir aime l'argent et en prend partout où il peut en trouver. Avec un tel régime, il est d'un grand rêve d'espérer une justice indépendante car les dossiers brûlants ne seront jamais confiés à des juges intègres. Mais le décès du Vieux Sankara le 04 août 2006 dernier a permis de savoir, que le peuple, lui, n'a rien oublié. Après l'enterrement, le débat a été alimenté dans les lieux publics et même la presse a eu la même réaction. Aucune personnalité gouvernementale n'a été présente à l'enterrement. Cette réaction spontanée du peuple n'est pas un non sens. Ça rappelle une fois de plus que « le système dans lequel ont été moulées les élites africaines constituent de nos jours des obstacles à une bonne compréhension du monde noir ». L'évidence, c'est que si nous ne comprenons pas le monde noir, le monde noir nous comprend, pas dans le sens qu'on a raison de ne pas comprendre mais dans celui que le monde noir est fait d'histoire (de l'histoire si vous voulez).
Et comme le 15 octobre fait maintenant partie de l'histoire du Burkina Faso, cette date devra aussi être mise à profit pour mener des réflexions sur des thématiques qui permettent le développement : la solidarité, la paix sociale, l'unité nationale, la bonne gestion de la chose publique, le bien-fait, les faits sacrés en Afrique.
La génération d'après la révolution du Conseil national de la Révolution a eu la malchance de venir au moment où un régime d'Etat a embarqué le peuple dans une mauvaise école où les brillants élèves sont les voleurs de craie, de bics et de crayons de leurs voisins tandis que les bons entrepreneurs sont ceux dont les bâtiments s'écroulent pendant qu'on est encore dans le chantier. Blaise ne nous a pas rendu service du tout en mettant fin à la Révolution. Il est aujourd'hui prouvé que la Révolution, même avec ses insuffisances, a rendu de grands services au Burkina Faso et aux Burkinabè.
Sauvons donc la jeune génération en organisant des débats sur des thématiques qui enseignent la bonne conduite sociale. La situation est sérieuse. De ce régime de Blaise Compaoré, quand vous êtes d'un même groupe, il faut que vous soyez tous des voleurs, sinon ceux qui ont une attitude contraire sont en danger. S'il ne veut pas faire comme nous, c'est qu'il a l'intention de dire ce qu'on fait. Et vous voilà en danger. Et cette culture est en train de prendre du terrain. Un pays n'a pas d'avenir avec une telle façon de voir les choses. Il est donc temps que Blaise Compaoré arrête de faire souffrir le peuple. Leur tô qu'ils savent faire ne nous convient pas. Il faut qu'il sache qu'il s'agit là d'un tô de type bouillie qui nous donne la diarrhée et des coliques.
Il y'a donc 19 ans que le Président Thomas Sankara s'en est allé, nous laissant dans les mains des gens qui ne savent pas préparer du tô contrairement à ce qu'ils nous ont dit. Prions encore cette année pour cet homme valeureux qui est mort pour nous. Quant à vous, dites à Madame que le tô là n'est pas bien préparé tout comme la tragédie du 15 octobre a été une bonne préparation. Mais tout ça c'est parce que « le système dans lequel ont été moulées les élites africaines constituent de nos jours des obstacles à une bonne compréhension du monde noir ».

samedi 2 décembre 2006

Affaire Zongo.Qui va oublier?

Pouvons-nous demander aux assassins et à leurs complices de nous trouver ceux qui ont commis l’holocauste du 13 décembre 1998 ? La justice dit qu’elle n’a pas trouvé les assassins et les commanditaires du drame de Sapouy comme si elle avait cherché où elle pouvait trouver. Plusieurs fois, les Burkinabè se sont laissés embobiner par cette phrase chère au régime Compaoré « la justice suit son cours ». Pour le dossier Zongo, les chiffres sont écoeurants : 26 millions de F cfa, du matériel informatique, un non-lieu pour le seul inculpé après 7 ans d’enquête du juge Wenceslas Ilboudo. Comme pour emprunter encore une des phrases de l’ancien ministre de la justice, Yarga Larba sur l’assassinat de Oumarou Clément Ouédraogo : « l’enquête a été infructueuse ». Pour enfin dire que les juges ne trouvent jamais rien dans ce pays. Mais des sales histoires à faire de la justice leur kleenex il y en a plein.

François Compaoré sauvé par Me Olivier Sur

David Ouédraogo est le chauffeur de Paul François Compaoré, frère cadet du Président Blaise Compaoré. Il est conduit au Conseil de l’Entente après que le petit président et sa femme aient constaté le vol d’argent (35 millions fcfa) afin d’y recevoir une correction. Notons que tous les employés dans la maison de François Compaoré connaîtront le même sort. Dans ce lieu tristement célèbre, l’Adjudant Kafando et autres tortionnaires vont faire subir à David Ouédraogo et à ses camarades une des pires formes de torture jamais vue à cette époque au Burkina. En effet, ils ont été grillés comme des poulets rôtis jusqu’à ce que David Ouédraogo succombe de ses grandes brûlures un certain jour du mois de janvier 1998. Le journaliste Norbert Zongo qui a eu vent du problème a commencé à le traiter sous le dossier « Le meurtre du Conseil ». C’est ainsi qu’avec le soutien des uns et des autres, les ayants droit ont porté plainte. Une convocation à inculpé est délivrée par le Juge Alexis Kambiré du Cabinet d’instruction n°4 du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouagadougou. L’Huissier chargé de remettre la convocation a échoué par deux fois devant le Palais de la Présidence. François Compaoré était toujours absent et personne n’a jamais voulu prendre la convocation pour lui. A la fin, le juge Kambiré a fini par dresser un procès-verbal d’impuissance à remettre la convocation à l’inculpé. La pression de la rue suite à l’assassinat de Norbert Zongo devenait plus forte avec les écrits de L’Indépendant. Le Procureur du Faso de l’époque Dramane Yaméogo retire le dossier des mains du juge Kambiré et le ré-attribue à Madame Jacqueline Kaboré du Cabinet d’Instruction n°5, le 18 janvier 1999. Madame le juge arrange le même jour, une entrevue avec François Compaoré après 13 h. Depuis ce jour, il a été inculpé pour « meurtre et recel de cadavre » mais n’a jamais fait un tour à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Dès cet instant, une bataille judiciaire va voir le jour. Les avocats de François Compaoré ont formulé un recours en annulation de l’inculpation auprès de la Cour d’Appel de Ouagadougou. Quelques mois après, le recours a été examiné. La défense de François Compaoré est renforcée par la présence de Maître Olivier Sur venu de France pour la circonstance. Ils défendront leur client sur la base de l’absence de partie civile dans l’affaire David Ouédraogo. Comme d’habitude, les juges de la Cour ont trouvé qu’ils étaient incompétents pour statuer sur cette affaire. Elle a donc été renvoyée devant le tribunal militaire. Entre la Cour d’appel et ledit tribunal, le nom du petit frère du président Compaoré a disparu du dossier David Ouédraogo. Au jugement de cette affaire en juillet 1999, Paul François Compaoré était entendu comme un simple témoin devant le tribunal militaire de Ouagadougou. Nous avons retracé cette histoire pour montrer que la justice burkinabè s’est spécialisée dans ce genre de coups fourrés.

Les affaires Thomas Sankara et Oumarou Clément Ouédraogo

Le président Thomas Sankara a été tué lors d’un coup d’Etat organisé par son « frère et compagnon d’armes » le capitaine Blaise Compaoré jusqu’alors numéro deux du Conseil National de la Révolution (CNR). La veuve Sankara et ses fils ont déposé une plainte contre Monsieur X pour assassinat de Thomas Sankara. A l’examen de la plainte, une affaire d’une caution de 5 000 Fcfa qui n’a pas été versée par les ayants droit a été avancée pour bloquer le dossier, sans oublier l’éternelle incompétence des juges à statuer sur la question. Mais a-t-on besoin de se remuer les méninges pour savoir qui a tué Thomas Sankara ? Ceux qui l’ont tué pour prendre le pouvoir sont toujours là. Au président Compaoré lors de sa campagne présidentielle à Yako de se vanter qu’il était le vice-président à l’époque. Pour l’affaire Oumarou Clément Ouédraogo, une commission d’enquête a été mise en place mais n’avait abouti à rien. Pourtant, il a été tué à la grenade au feu de l’Hôtel Indépendance. Après l’attentat, des militaires avaient encerclé le lieu. Gisant dans le sang et toujours vivant, ils ont laissé le Professeur Oumarou Clément Ouédraogo mourir sans le moindre secours. Qui avait intérêt qu’il meurt après son départ du Front Populaire dont il était le n°2 ? Mais à notre grande surprise lors des assises criminelles de l’année dernière, la justice lui a trouvé son assassin du nom de Ouattara qui a été relâché pour insuffisance de preuves. Mais avec le temps, tous les burkinabè connaissent les exécutants de cet assassinat.

Le non-lieu dans l’affaire Marcel Kafando

Le non-lieu de Marcel Kafando dans l’affaire Norbert zongo n’est donc pas une surprise si nous suivons la logique du régime Compaoré. Dès le départ, on savait que le régime ne ferait pas la lumière sur l’affaire Norbert Zongo. Mais avec le sursaut national pour celle-ci, on avait espoir que la pression pouvait permettre d’atteindre les voeux des épris de justice. Mais dès la publication des résultats de la Commission d’Enquête Indépendante (CEI), le régime de Blaise Compaoré a dit et répété que ce rapport n’était qu’un rapport administratif. De ce fait, le juge d’instruction n’était pas tenu de le prendre en compte parce qu’il disposait d’assez de moyens pour mener sa propre enquête. Pourtant, le juge Wenceslas Ilboudo ne pouvait même pas avoir accès au Conseil de l’Entente. Mais il parvient néanmoins à inculper l’Adjudant Marcel Kafando le 2 février 2001. C’est maintenant que nous apprenons que c’est sur la base de son emploi de temps flou et le témoignage de Jean Racine Yaméogo devant la CEI et devant le juge. Tout le monde avait applaudi en son temps parce que la piste de la garde présidentielle était devenue plus claire. Ce n’était qu’une farce. Nous ne savons pas quel était le "deal" qu’ils ont passé avec Marcel Kafando pour l’inculper. Mais nous savons au moins qu’au moment de cette inculpation le gouvernement préparait la Journée nationale de Pardon (JNP) pour le 30 mars 2001. Il fallait alors un geste fort pour convaincre le Collectif contre l’impunité et la famille Zongo à adhérer à l’idée. Le refus a été cinglant. Mais après cette journée, la tension a baissé. L’affaire Norbert Zongo s’est résumée depuis lors à un recueillement au cimetière suivi d’une marche et d’un meeting à la Place de la Nation chaque 13 décembre. Le dossier en justice quant à lui suivait son cours et la justice travaillait dans la sérénité. Le résultat c’est ce que nous connaissons depuis le 18 juillet. Ceux qui disent être surpris ont oublié la nature du régime et de sa justice. Au Burkina, on ne trouve pas les assassins, mais souvent ils meurent mystérieusement.